jeudi 13 novembre 2014

En défense de Klaus Florian Vogt


Lors de mes (nombreuses) pérégrinations sur YouTube, il m'est souvent arrivé, sur des vidéos de performances de Klaus Florian Vogt, de lire des commentaires aussi méchants qu'injustes. C'est un triste florilège, généralement commis par des gens qui n'ont jamais chanté une note.

Combien d'autoproclamés "experts" oublient qu'un artiste, du moment qu'il respecte l'oeuvre et en propose une vision, doit toujours être respecté? Qu'on aime ou pas cette voix adolescente, étrange s'il en est, on ne peut nier que l'interprète a des choses à dire dans Wagner, Beethoven et même Bernstein. On peut préférer un autre timbre, une autre couleur, dire "je n'aime pas", mais pas un définitif et ma foi bien sot "c'est nul".

La voix de Vogt n'est, à mon avis, pas phonogénique. Elle s'apprécie réellement live, où son volume et sa couleur ne cessent de surprendre. Comme tout le monde, il se rate parfois: je l'ai entendu il y a quelques années au Deutsche Oper de Berlin en Cavaradossi, et l'absence totale d'italianité et de ligne puccinienne m'ont franchement gênée, même si la puissance et le volume y étaient.

Mais sinon, en Lohengrin, en Florestan, j'affirme qu'on peut sans être incohérent apprécier également Vogt et Kaufmann; que les 2 visions sont valables et que la comparaison est aussi impossible que vaine. Et je me réjouis d'avance d'aller entendre ce même Vogt à la Scala en décembre et suis bien certaine que son "Gott" saura me faire frémir comme y parvient si bien celui de Jonas.

Klaus Florian Vogt "In fernem Land" Lohengrin : http://youtu.be/gcSq3R6PzOg


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